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    À la fin du XIXe siècle, les seuls bahá’ís canadiens vivent aux États-Unis, dans la ville de Chicago.
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Histoire

Bien que l'histoire de la foi bahá'íe au Canada soit étroitement liée à celle de Montréal, on sait que moins de quinze Canadiens français se sont joints à la foi bahá'íe entre 1897 et 1963. Presque tous les premiers croyants du Québec ont découvert la foi ailleurs dans le monde en dehors de la belle province et seulement en 1969, sept Canadiens français sont devenus bahá'ís. Lucille Sanche Maloney (1924-1993), qui a découvert la foi bahá’íe en 1967, était l’un des premiers croyants de Montréal. Tout au long de sa vie, elle désirait comprendre les « grandes questions » et, en tant que mère de trois enfants, elle était particulièrement préoccupée par la manière dont elle pouvait enseigner la vie et les valeurs à ses enfants.

Lucille a eu une excellente et exceptionnelle éducation pour une femme qui a grandi dans les années vingt, trente ou quarante au Québec et qui est devenue plus tard un membre actif de la foi bahá'íe était un événement inédit parmi ses aînés et ses pairs. En tant que fille d'un éminent médecin à Montréal, il était convenu qu'elle et ses sept frères et sœurs seraient envoyés dans un couvent ou un collège pour y suivre leurs études. Pour Lucille, cela signifiait qu'elle vivait la plus grande partie de sa vie (5 à 18 ans) dans des pensionnats catholiques français. À partir de ces premières années, jusqu'à ce qu'elle ait ses propres enfants, Lucille se sentait profondément privée de la vie familiale ou communautaire. Malgré ces circonstances, étant intelligente, indépendante, créative et ingénieuse, elle a toléré ce mode de vie. Chaque fois qu'elle était capable de le faire, elle a fait des choix importants dans sa vie, ce qui a laissé un héritage important aux membres de sa famille, à ses amis et à sa communauté.

À une époque de grande agitation sociale et religieuse chez les jeunes artistes et intellectuels montréalais, Lucille a d'abord travaillé comme secrétaire médicale de son père et ensuite a étudié à l'École des Beaux-Arts. En 1947, elle se rendit en Europe après la Seconde Guerre mondiale où elle fut témoin de la dévastation que le racisme et le nationalisme avaient laissée dans leur sillage. Elle a ensuite décidé de devenir infirmière malgré le mécontentement de sa famille. Diplômée de l'Université de Montréal en 1951, elle s'est jointe à la Croix-Rouge pour travailler dans un avant-poste en Gaspésie. Elle a rapidement appris à se débrouiller dans des environnements beaucoup plus rustiques qu'un hôpital urbain et a également appris à parler anglais. En 1953, elle épouse son mari canadien d'origine irlandaise, Alban. En 1962, voyant peu d'avenir pour ses trois enfants, alors âgés de 6 à 9 ans, la famille déménage dans la banlieue de Montréal.

En 1967, Lucille a entendu parler de la foi Bahá’íe dans un article paru dans un magazine populaire américain. Impressionnée par les enseignements de cette foi, elle voulait en savoir davantage. Elle n’a pu trouver qu’un numéro de téléphone pour le sanctuaire bahá’í sur l’avenue des Pine Ouest, dans l’annuaire téléphonique (il s’agissait de décennies avant l’existence du Web). Les gardiens du lieu lui ont envoyé une brochure d'information qui ne contenait malheureusement pas plus d'information que l'article qu'elle avait lu pour la première fois dans le magazine.

Pendant environ un an, Lucille ne savait même pas qu’il existait une communauté bahá’íe à Montréal. Travaillant comme agent immobilier à ce moment-là, un couple est entré dans son bureau à la recherche d'un agent pour les aider à trouver une maison. Lorsqu'ils sont allés visiter des maisons, elle leur a demandé s'ils souhaitaient être à proximité d'écoles publiques alors catholiques ou protestantes. Ils ont rapidement répondu qu’ils étaient bahá’ís et que la dénomination des écoles n’avait aucune importance pour eux. Lucille était ravie de pouvoir enfin rencontrer les Bahá’ís et, après leur avoir trouvé une maison, le couple et d’autres Bahá’ís vivant dans la région, l’avaient aidée à étudier la foi Bahá’íe et à poser des questions au coin du feu ou à des soirées de discussion. Ensuite, pendant plusieurs jours, elle a participé à une école d’hiver près de Rawdon, au Québec. Finalement, en janvier 1968, elle a rapidement informé sa famille qu’elle était devenue Bahá’í.

À l'aube de la quarantaine, Lucille a décidé de vivre sa vie en conséquence, d'éduquer et de prendre soin de ses enfants et de contribuer à sa communauté. Comme il n’y a pas de clergé et que la participation aux activités de la communauté fait partie intégrante de la pratique de la foi, Lucille a contribué à la création de la première Assemblée spirituelle locale de Pointe-Claire dans l’ouest de Montréal. Elle a servi comme secrétaire puis comme trésorier au sein de cette Assemblée et a siégé à divers organismes régionaux. Elle a été déléguée aux plusieurs congrès nationaux annuels pour consulter et élire les membres de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá'ís du Canada. Elle a également servi comme assistante au membre du Corps auxiliaire.

Étant donné que l’action sociale lui était très précieuse, Lucille s’est jointe à diverses organisations communautaires aux visions similaires, comme un groupe interconfessionnel et un autre groupe qui a rendu visite à des détenus. Lorsque ses enfants étaient plus âgés, à la fin des années 1970, Lucille a pu aller en pèlerinage et participer à des activités d'enseignement de la Foi en voyageant en Martinique. Une fois que son mari a pris sa retraite, ils ont déménagé dans le pays pendant plusieurs années et ont apprécié les visites de ses enfants et de ses six petits-enfants chéris qui gardent les souvenirs de leur cher « grand-mère Lulu ».

En 1992, Lucille informa calmement les membres de sa famille qu’elle était atteinte de cancer, puis retourna à Montréal pour être proche aux hôpitaux et de sa famille. Peu après son retour, Lucille a été hospitalisée pendant plusieurs mois. De nombreux amis se sont rendus à l’hôpital pour lui dire au revoir et beaucoup ont transmis leurs pensées et leurs prières. Lorsque Lucille a quitté ce monde en octobre 1993, un ami a écrit ceci :

Nos cœurs sont avec vous lorsque nous avons appris le décès de la mère de…    Elle fut en effet une des premières de la nouvelle génération de bahá'ís canadiens-français dans les années 1960 et eut une grande influence sur de nombreux Bahá’ís comme moi, en nous ouvrant les yeux sur ce merveilleux esprit de dévouement et de gentillesse qu’elle a apporté dans la foi.

Les débuts (1898-1912)

À la fin du XIXe siècle, les seuls bahá’ís canadiens vivent aux États-Unis, dans la ville de Chicago. Parmi eux, la première bahá’íe canadienne, Aimée Montfort, enseignante. Elle épouse un des premiers croyants, Honoré Jaxon, ancien secrétaire de Louis Riel, célèbre leader politique métis. Paul K. Dealy, inventeur et ingénieur des chemins de fer de Saint John, au Nouveau-Brunswick, fait aussi partie de ce groupe d’expatriés canadiens. Edith Magee (1880-1971), de London, en Ontario, ainsi que sa sœur, Harriet Magee (1882-1915), leur mère, Esther Annie Magee, et les sœurs de cette dernière forment le premier groupe bahá’í au Canada. Ayant découvert la foi bahá’íe à Chicago en 1893, les cinq membres de cette famille deviennent bahá’ís entre cette date et 1899.

May Ellis Bolles (1870-1940), une Américaine devenue bahá’íe à Paris en 1898, crée le premier groupe bahá’í d’Europe. En 1902, elle épouse William Sutherland Maxwell (1874-1952), un canadien ; au cours de l’été, le couple déménage à Montréal, au Québec. Shoghi Effendi a nommé Mme Maxwell « mère spirituelle de la communauté bahá’íe canadienne ». C’est à elle que l’on doit le développement de la Foi dans plusieurs villes, dont Montréal et Toronto.

Du 30 août au 9 septembre 1912, pendant sa tournée nord-américaine, ‘Abdu’l-Bahá, le fils de Bahá’u’lláh, a séjourné à Montréal et passé quatre jours chez les Maxwell, sur l’avenue des Pins Ouest. Lors de ce séjour, il a donné six causeries : trois chez les Maxwell ; une au Cercle socialiste, devant 500 personnes ; et deux dans des églises, soit à l’église du Messie (unitarienne) et à l’église méthodiste St. James.

La visite de ‘Abdu’l-Bahá à Montréal a reçu une couverture sans précédent dans la presse, tant anglaise que française.

Croissance de la Foi

En 1908, les seize croyants de Montréal forment la section montréalaise du « Temple bahá’í de l’unité », ancêtre de l’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís des États-Unis et du Canada, qui demeure en fonction jusqu’en 1948. Après le décès de ‘Abdu’l-Bahá en 1921, son petit-fils, Shoghi Effendi, devient le chef de la foi bahá’íe ; dès lors, c’est lui qui en dirige la croissance. Il prodigue beaucoup d’encouragements à la famille Maxwell. Plus tard, il fera de la maison Maxwell un « sanctuaire bahá’í » ; à l’extérieur de la Terre sainte et de l’Iran, c’est le seul lieu ainsi désigné dans le monde bahá’í, en raison de son association avec la visite de ‘Abdu’l-Bahá.

Au cours des années 1920, la foi bahá’íe se répand à Vancouver et à Toronto. Shoghi Effendi profite de cette modeste croissance pour jeter les bases de la structure actuelle des assemblées spirituelles locales. Composés de neuf membres élus, ces conseils, décrits d’une manière spécifique par Bahá’u’lláh dans ses Écrits, assurent le leadership des communautés bahá’íes. En 1922, ce processus aboutit à la formation de l’Assemblée spirituelle des bahá’ís de Montréal, la première assemblée spirituelle locale au Canada. En mars 1937, Mary Maxwell (1910-2000), seule enfant de May et Sutherland Maxwell, épouse Shoghi Effendi. On l’appellera plus tard Amatu’l-Bahá Rúhíyyih Khánum, une désignation que lui attribuera Shoghi Effendi.

En avril 1937, estimant que la croissance de la Foi est en assez bonne voie, Shoghi Effendi lance le premier d’une série de plans mûrement élaborés et dynamisants. Pour le Canada, ce plan prévoit la formation d’assemblées spirituelles dans chacune des provinces. En 1938, des assemblées spirituelles sont donc établies dans les villes de Moncton, au Nouveau-Brunswick, et Saint-Lambert, au Québec ; puis, en 1940, à Hamilton, en Ontario ; en 1942, à Winnipeg, au Manitoba, et à Halifax, en Nouvelle-Écosse ; en 1943, à Edmonton, en Alberta ; en 1944, à Regina, en Saskatchewan, et à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard. Plus tard, des assemblées verront le jour en Ontario à Vernon, Scarborough (1947) et Ottawa, et à Vancouver Ouest et Victoria (1948) en Colombie-Britannique.

Jusqu’alors sous la juridiction d’une même institution, la communauté bahá’íe du Canada et celle des États-Unis deviennent autonomes en avril 1948. L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís du Canada est alors élue à Montréal ; elle obtient le statut de corporation en 1949, en vertu d’une loi adoptée par le Parlement canadien.

La foi bahá’íe et le Canada français

Entre 1897 et 1963, moins de quinze Canadiens français ont adhéré à la foi bahá’íe. Les deux premiers, Aimée (Montfort) Jaxon et Louis Bourgeois, vivaient à l’extérieur du Canada quand ils sont devenus bahá’ís, tous deux avant 1907. Vers la fin des années 1910, Urbain Ledoux devient bahá’í, alors qu’il vit à New York. Vers 1925, Mariette Germaine Bolton, née Roy, chiropraticienne canadienne-française vivant en Australie, déclare sa foi. May Maxwell accordait une attention particulière à l’enseignement de la foi bahá’íe aux Canadiens français. En 1920, Jeanette French est la première Canadienne française vivant au Canada à devenir bahá’íe. Dans les années 1930, Jeanne Tremblay, Bernard Lagueux, ingénieur civil, Henri Drouin et René Roy deviennent aussi bahá’ís. Plus tard, deux autres Canadiens français joignent les rangs de la Foi : Edward Bellefleur, un Acadien de Halifax, en 1945, et Françoise Smith, née Rouleau, en 1947. Patrick Lapierre de Montréal, ancien missionnaire laïque, devient bahá’í en 1963.

En 1966, pour la première fois, l’Assemblée spirituelle nationale du Canada tient une conférence d’orientation au Québec, ce qui attire au Canada des bahá’ís francophones de la Belgique et de la France. S’ensuivent de nouvelles adhésions parmi les Canadiens français à Montréal et à Québec. En 1969, sept Canadiens français deviennent bahá’ís. En 1970, six ou sept nouvelles adhésions ont lieu ; une première famille canadienne-française, les Léonard de Longueuil au Québec, adhère à la Foi. L’été 1972 marque un point tournant dans la croissance de la Foi au Québec : encouragée à prendre ses vacances ou à voyager au Québec, toute la communauté bahá’íe canadienne se mobilise, ce qui entraîne une centaine d’adhésions. La première assemblée spirituelle locale entièrement francophone est élue à Sainte-Foy, au Québec, en 1979.

La contribution des bahá’ís du Québec

Louis Bourgeois (1856-1930), un Canadien français, est l’architecte de la première maison d’adoration bahá’íe construite en Occident, à Wilmette, en Illinois. Sa conception est saluée comme la « première idée originale en architecture religieuse depuis le treizième siècle ». Un autre Montréalais, Siegfried Schopflocher, remplit un rôle important dans le financement de sa construction. Sutherland Maxwell, architecte de renom, joue un rôle déterminant dans la conception du mausolée du Báb sur le mont Carmel, à Haïfa, là où se trouve le Centre mondial de la Foi. Les croyants canadiens-français ont pris une part très active à l’expansion de la Foi dans les régions francophones du monde, particulièrement en Afrique et dans les Caraïbes. De 1972 et 1987, 63 Canadiens français se sont installés dans des zones d’expansion. En 1993, 442 bahá’ís canadiens-français servaient la Foi outremer ou au Canada, dont plus d’une centaine à l’extérieur du Québec.

‘Abdu’l-Bahá était le fils aîné et le successeur désigné de Bahá’u’lláh, fondateur de la foi bahá’íe. Pendant 40 ans, il a partagé le bannissement et l’emprisonnement de son père. On voit sur cette page deux photos de ‘Abdu’l-Bahá : la première alors qu’il était dans la vingtaine; l’autre le montre plus âgé et portant une longue barbe blanche. Libéré lors de la révolution des Jeunes-Turcs, ‘Abdu’l-Bahá, alors dans la soixantaine, entreprend de diffuser le message de son père en Occident. Il visite d’abord l’Égypte, puis l’Europe, et achève son périple en Amérique du Nord.

Lors des six journées bien remplies que ‘Abdu’l-Bahá a passées à Montréal, du vendredi 30 août au jeudi 5 septembre 1912, plus de 2 500 personnes l’ont rencontré ou ont assisté à une de ses causeries. Quelque 440 000 lecteurs ont entendu parler de lui en lisant certains des trente-quatre articles parus dans dix des douze quotidiens québécois. Dans l’ensemble de son voyage en Amérique du Nord, aucune autre ville ne lui aura accordé un tel accueil.

La tournée de ‘Abdu’l-Bahá reçoit un accueil exceptionnel

Durant son séjour à Montréal, ‘Abdu’l-Bahá sillonne la ville à pied, en tramway et en taxi, visitant les cathédrales et les églises, l’est de la ville, le Mont-Royal et le centre-ville. Devant l’accueil chaleureux et sincère de particuliers, du public en général et de la presse, il décide de prolonger son séjour, qui ne devait d’abord durer que deux ou trois jours. Si l’accueil est chaleureux, le temps est généralement froid et pluvieux, à l’exception de trois jours de beau temps.‘Abdu’l-Bahá arrive à Montréal vers minuit le 30 août ; il est accueilli par Sutherland Maxwell qui le conduit chez lui, au 1548 de l’avenue des Pins Ouest. C’est là que reste ‘Abdu’l-Bahá, les premières nuits, avant de s’installer à l’hôtel Windsor.

Jour 1 : Dans la matinée du samedi 31 août, ‘Abdu’l-Bahá accorde des entrevues aux membres de la famille Birks et à un reporter du Standard à qui il déclare que « Montréal est une ville de progrès et de prospérité remarquables ». Dans l’après-midi, en compagnie de Sutherland Maxwell, il visite la ville en voiture et s’arrête à la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. Pointant les statues au haut de l’église, il dit : « Voyez ce que onze disciples ont accompli. Une personne détachée est capable de révolutionner le monde entier. » Dans la soirée, les Maxwell donnent une réception pour leurs proches.

Jour 2 : Le dimanche 1er septembre, ‘Abdu’l-Bahá prononce un discours sur l’unité de la religion à l’église (unitarienne) du Messie. C’est une occasion spéciale pour Sutherland Maxwell, car il a été l’architecte de l’église, érigée en 1905. Dans l’après-midi, au 716 de l’avenue des Pins Ouest, ‘Abdu’l-Bahá s’adresse à des gens de différentes nationalités qui ont pris rendez-vous.

Jour 3 : Le lundi 2 septembre, ‘Abdu’l-Bahá prend le petit-déjeuner avec des invités, puis s’installe à l’hôtel Windsor, bien connu dans la ville pour sa splendeur et son élégance (incluant ses salons turc et égyptien). Dans l’après-midi, des professeurs, des ministres du culte et des membres de la presse, dont un reporter du Toronto Star Weekly, le rencontrent à l’hôtel.

Jour 4 : Le mardi 3 septembre, ‘Abdu’l-Bahá rencontre des professeurs et des ministres ainsi que le recteur de l’université McGill, le professeur William Peterson. Dans l’après-midi, après s’être entretenu avec d’autres invités, ‘Abdu’l-Bahá explore de nouveau Montréal en tramway, puis rentre à l’hôtel en taxi. Il doit guider le chauffeur, car il n’arrive pas à se rappeler le nom de son hôtel. Le soir, devant 500 socialistes, il prononce un discours au Coronation Hall sur le thème du bonheur économique de l’humanité.

Jour 5 : Le mercredi 4 septembre, comme il fait mauvais, ‘Abdu’l-Bahá passe la matinée dans sa chambre. Dans l’après-midi, il prend le funiculaire à vapeur du Mont-Royal, en opération depuis 1886, pour atteindre l’observatoire de l’est de la ville. Au cours de la soirée, ‘Abdu’l-Bahá donne une autre causerie chez les Maxwell, devant un grand nombre d’Américains, de Canadiens, de Turcs et d’Arabes.

Jour 6 : Le jeudi 5 septembre, ‘Abdu’l-Bahá reçoit la visite de l’archevêque de Montréal, Mgr Louis-Joseph-Napoléon-Paul Bruchési. Plus tard, il prend la parole à l’église St. James, la plus grande église méthodiste du monde, que l’on surnomme l’abbaye de Westminster du Canada. Une foule de 1 200 personnes l’écoute parler des principes bahá’ís qui ont pour but le bonheur de l’humanité.

Jour 7 : Le vendredi 6 septembre, ‘Abdu’l-Bahá se remet d’un rhume. Plus tard dans la journée, il se rend chez les Maxwell.

Jours 8 et 9 : Le samedi 7 et le dimanche 8 septembre, date de son départ de Montréal, ‘Abdu’l-Bahá poursuit ses entrevues dans sa chambre à l’hôtel Windsor. Résumant sa visite, il confie aux bahá’ís : “J’ai semé la graine, arrosez-le maintenant. Vous devez enseigner aux âmes la morale divine, les spiritualiser et les conduire vers l’unité de l’humanité et la paix universelle.”

La chronologie ci-dessous suit l’histoire de la Foi bahá’íe de sa naissance dans la Perse (l’Iran actuel) du mi-19ème  siècle à son émergence comme religion mondiale avec plus de cinq millions de membres venant d’à peu près toutes les nations et groupes ethniques sur terre

Les débuts de la Foi bahá’íe en Iran créent un bouleversement immense à travers le pays.  Nombre de personnes dans les centres de pouvoir se sentent menacées et considèrent que la nouvelle Foi est une hérésie à éliminer par tous les moyensCette oppression continue à ce jour.

23 mai 1844 – Siyyid Ali-Muhammad, un marchand de 25 ans de Shiraz, en Perse, annonce qu’Il a été envoyé par Dieu afin de préparer l’humanité pour un nouvel âge et l’apparition imminente d’un autre Messager encore plus grand que Lui-même. Il adopte le titre de Báb, la Porte en arabe

1844-1850 – Les enseignements religieux du Báb se propagent rapidement et sont considérés hérétiques par le clergé et le gouvernement de l ‘époque. Le Báb est emprisonné et plus de 20,000 de Ses disciples, connus comme bábis, périssent dans une série de violents massacres à travers le pays.

9 juillet 1850 – Le Báb est publiquement exécuté à Tabriz, en Perse. Quelques 10 000 citoyens sont présents pour observer l’exécution.

Les bahá’ís reconnaissent le  Báb comme étant un  Messager indépendant de Dieu et le précurseur de Bahá’u’lláh (dont le nom veut dire “Gloire de Dieu” en arabe), le Fondateur de la religion bahá’íe. à Téhéran le 12 novembre 1817, Bahá’u’lláh fait partie d’une noble famille qui remonte à la dynastie sassanide de la Perse impériale. Dans la mi-vingtaine, Il refuse une vie de prospérité et de privilèges afin de poursuivre des objectifs humanitairesBahá’u’lláaccepte très tôt la religion bábie et devient un des principaux disciples du Báb.

1852 – Bahá’u’lláh est arrêté, battu et jeté dans un donjon pestilentiel connu sous le nom de fosse noire. Pendant son séjour dans la pénombre du donjonBahá’u’lláreçoit la Révélation qu’Il est le Messager prédit par le BábBahá’u’lláh est libéré après quatre mois et exilé à Bagdad.

 
 
 
1863 – Bahá’u’lláh est banni une deuxième fois vers Constantinople (Istanbul). À la veille de Son départ de Bagdad , Bahá’u’lláh annonce qu’Il est le Messager tant attendu de Dieu promis par le Báb. À partir de ce moment, la religion est connue comme la Foi bahá’íe. Les bahá’ís reconnaissent Bahá’u’lláh comme étant le plus récent d’une lignée de Messagers de Dieu qui inclue Abraham, Moise, Krishna, BouddhaZoroastre, le Christ, Muhammad et le Báb.

1863-1892 – Bahá’u’lláh révèle de nombreux volumes d’Écritures sacrées, qui présentent Ses Enseignements, répondent  à de difficiles  questions théologiques et établissent les lois et institutions de Sa FoiBahá’u’lláest une  figure religieuse mondiale unique en ce qu’Il produit par écrit le modèle de la structure future de l’organisation de Sa Foi.  Il écrit aussi des lettres aux Rois et Souverains de Son temps, les informant de l’avènement de Sa Révélation.

1868 – Bahá’u’lláh arrive en Terre Sainte avec environs 70 membres de sa famille et des disciples, condamné par les autorités ottomanes à l’incarcération perpétuelle dans la colonie pénale d’Acre. L’ordre d’une détention stricte n’est jamais annulé mais, à cause de la reconnaissance grandissante de l’éminence de Son caractère, Il déménage éventuellement à l’extérieur des mur de la vieille cité d’Acre à un domaine à proximité appelé Bahji.

29 mai 1892 – Bahá’u’lláh décède et est enterré à Bahji.  Pour les bahá’ís, Son Tombeau est l’endroit le plus saint sur terre et un lieu de pèlerinage. Selon Ses instructions, le centre spirituel et administratif de Sa Foi est fixé de façon permanente dans la région de Haifa/Akka.

Pour la première fois de l’histoire, le fondateur d’une religion mondiale laisse un testament écrit. Celui de Bahá’u’llánomme Son Fils aîné, `Abdu’l-Bahá (1844-1921), à la tête de la Foi et Le désigne comme interprète autorisé de Ses Enseignements. Le nom `Abdu’l-Bahá veut dire “Serviteur de Bahá.”

1893 – La première mention publique de la Foi bahá’íe en Amérique du Nord est faite au Parlement mondial des Religions tenu à Chicago.

9 juillet 1907 – L’Assemblée des bahá’ís de Chicago  est incorporée, devenant la première communauté locale bahá’íe dans le monde à obtenir un statut légal. La communauté bahá’íe américaine, avec environs  1000 membres à l‘époque, commence à construire la première Maison d’adoration dans l’occident au bord du lac Michigan.

1911-1913 – Suite à la Révolution des Jeunes turcsl’emprisonnement de ‘Abdu’l-Bahá sous les Ottomans se termine. Il voyage alors à travers l’Europe et l’Amérique du Nord pour encourager les communautés  bahá’íes naissantes et proclamer les enseignements de Bahá’u’lláh au grand public.

1921 – ‘Abdu’l-Bahá décède, laissant un testament désignant Son petit-fils le plus âgé, Shoghi Effendi (1896-1957), comme Son successeur et lui conférant le titre de Gardien de la Foi bahá’íe.

1927 – L’Assemblée spirituelle nationale des bahá’ís des États-unis et du Canada est incorporée, Sa chartre, le Declaration of Trust and By-Laws (déclaration des statuts et réglements), sert par la suite comme modèle à plus de 180 Assemblées spirituelles nationales à travers le monde.

1953 – La Maison d’adoration bahá’íe de Wilmette, en Illinois, est dédiée comme lieu de dévotion publique.

1957 – Shoghi Effendi décède. Durant son ministère, la Foi se répand à travers le monde et ses institutions administratives locales et  nationales sont établies. Le Gardien a traduit les Écritures bahá’íes de l’arabe et du persan vers l’anglais, a écrit plusieurs travaux majeurs, a entretenu une correspondance volumineuse et a donné une grande impulsion au développement du Centre mondial bahá’í à Haïfa. À la suite du décès de Shoghi Effendi en 1957,  la lignée des chefs héréditaires de la Foi bahá’íe s’éteint

1963 – Suivant les instructions de Bahá’u’lláh, les bahá’ís élisent la première Maison universelle de Justice,  le corps dirigeant mondial de la Foi  bahá’íe. L’élection de la Maison universelle de Justice se fait tous les cinq ans.  Dotée par Bahá’u’lláh de l’autorité de légiférer sur tous les sujets, qui n’ont pas été traités spécifiquement dans les Écrits bahá’ís, la Maison universelle de Justice garde la communauté bahá’íe unie et réceptive aux besoins et conditions d’un monde en évolution.
 
Aujourd’hui – La communauté bahá’íe compte aujourd’hui plus de cinq millions de membres de plus de  2000  origines ethniques et  culturelles.  Les communautés bahá’íes sont établies dans plus de 230 pays et territoires dépendants avec des institutions administratives nationales élues dans plus de 182 pays.

La Foi bahá’íe est une  religion monothéiste indépendante avec ses propres écritures sacrées, ses propres lois, calendrier et Jours saints. Elle n’a pas de clergé  et ses affaires sont administrées par des conseils gouvernants librement élus qui opèrent aux niveaux local, national et international. 

Les cercles d'études

La foi bahá’íe a pour but d’unir toute l’humanité et de revivifier le tissu social. Il s’agit d’un processus organique qui ne peut être imposé par une quelconque autorité. Il s’amorce plutôt avec la reconnaissance, par chacun, du fait que la vie ne se résume pas au simple gain matériel, mais que nous sommes tous des êtres spirituels et que nous puisons notre véritable joie dans le service aux autres.

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Les groupes de jeunes

Pour les bahá’ís, la jeunesse est une période cruciale, dotée d’un grand potentiel. En effet, dans l’histoire de la foi bahá'íe, les jeunes ont toujours été à l’avant-garde de tous les événements importants.

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Les classes pour enfants

Dans les communautés locales du monde entier, les bahá’ís organisent des classes hebdomadaires pour enfants, afin de les aider à développer des qualités spirituelles, à apprendre l’histoire et les principes de la foi bahá’íe et à se bâtir un cadre moral solide à l’intérieur duquel ils pourront atteindre l’excellence dans les aspects matériel, intellectuel et spirituel de leur vie.

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Les réunions de prières

Les réunions de prières sont essentielles à l’esprit de communauté. Comme la prière et le lien d’amour qui nous unit à notre Créateur sont à la base du cheminement spirituel de chacun, les réunions de prières favorisent le progrès individuel et communautaire.

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