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Montréal, le 9 juillet 2021 – À Montréal comme dans le monde, la communauté bahá’íe a commémoré ce jour saint et férié dans les différents quartiers de la ville par téléconférence.

Le 9 juillet 1850, à midi, environ 10 000 personnes étaient massées sur les toits des bâtiments et maisons autour de la cour de la caserne de Tabriz en Perse.

Le Báb et un jeune disciple étaient suspendus par deux cordes contre un mur. Le régiment d’environ 750 soldats arméniens chrétiens, était disposés en trois rangées de 250 hommes chacune. Il ouvrit le feu à trois reprises.

La fusillade était si dense, rapportent des occidentaux présents, que le ciel était noir et la cour plongée dans l’obscurité. 

Cependant, comme en témoignent les archives du Ministère britannique des Affaires Étrangères, lorsque la fumée fut dissipée, le Báb avait disparu. Son compagnon se tenait là debout, indemne, épargné par les balles. Les cordes auxquelles ils avaient tous deux été attachés n’étaient plus que des lambeaux.

Le Báb fut retrouvé dans sa cellule, donnant des instructions à l’un de ses secrétaires. Au lever du jour, lorsque les gardes étaient venus le chercher pour l’exécution, Il leur avait dit qu’aucune « puissance terrestre » ne pourrait le réduire au silence avant qu’il n’ait dit ce qu’il avait à dire.

Et lorsque les gardes revinrent le chercher, il leur annonça calmement : « Vous pouvez maintenant accomplir votre tâche. »

Pour la deuxième fois, le Báb et son jeune compagnon furent donc conduits devant le peloton d’exécution. Les soldats arméniens refusèrent de tirer une seconde fois. Alors, on confia la tâche à des tireurs musulmans. Cette fois, les corps des deux hommes s’effondrèrent.

C’est en mai 1844, que Siyyid ‘ Ali- Muhammad, annonça sa mission dans sa ville natale de Shiráz à un de ces croyants en recherche. Il prit alors le titre de Báb, mot qui signifie en arabe, « Porte ».

Par la suite, la foi bábíe se répandit très rapidement dans le pays. Le gouvernement et le clergé de Perse s’associèrent instantanément pour commettre de cruels méfaits envers les premiers croyants du Báb. Les historiens estiment à environ 20 000 le nombre des victimes de ces persécutions. 

Finalement, sous la pression du clergé, le gouvernement donna l’ordre de conduire le Báb dans la caserne de Tabriz, en Perse. Il était convaincu de stopper ainsi l’expansion de cette toute jeune foi.

Les bahá’ís commémorent le Martyre du Báb, un Jour Saint férié pour les bahá’ís du monde entier. Le Báb est considéré par les bahá’ís comme un Messager de Dieu. Il est aussi le prédécesseur de Bahá’u’lláh, le Hérault de la foi bahá’íe.

* Photo d'archive Centre mondial bahá'í, lieu d'exécution du Báb

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