Nouvelles
Roya Movafegh

R     respect, rise above (respectueuse, surmonte)
O    optimistic, open (optimiste, ouverte)
Y    youthful, yearning (jeune d’esprit, enthousiaste)
A    authentic, accepting (authentique, tolérante)

M    moving, magnificent (émouvante, magnifique)
O    original, open hearted (originale, acceuillante)
V    visionary, vibrant (visionnaire, ardente)
A    artistic, admirable (artistique, admirable)
F    fearless, faith (intrépide, croyante)
E    engaging, expressive (attachante, expressive)
G    generous, grounded (généreuse, équilibrée)
H    humility, harmonious (humble, harmonieuse)


C’est au travers de ces expériences de joie, d’amitié, de compassion, d’essais et de succès, que ces qualités et attributs se sont formés.  C’est cela qui ressort pour moi quand je pense à Roya Movafegh.

Toute jeune, son parcours l’amène à connaitre différents peuples et cultures.  Née en Autriche, elle passe une partie de son enfance en Iran.  C’est là qu’elle affronte une épreuve que la plupart des gens ne connaissent que par ouïe dire, lorsqu’avec sa mère, son père, et son jeune frère, elle prend la fuite pour s’échapper du pays.  Son livre, ‘The People With No Camel’, relate cette experience.  Durant cette période, la force et le courage exhibés par ses parents l’amènent à l’étape suivante de sa croissance personnelle, celle d’être ouverte et de s’adapter à la vie d’abord en Allemagne, ensuite aux Etats-Unis, et enfin au Canada.

Adolescente, c’est à Montréal qu’elle est chez elle, prenant racine dans une communauté multiculturelle.  Sa sensibilité artistique et son talent s’affinent durant son passage au Collège Vanier, et fleurissent lorsque dans la vingtaine elle complète, avec succès, ses études à l’université Concordia, remportant un B.F.A. en Études Cinématographiques et Photographie.

C’est à cette époque que je l’ai connue.  Je me souviens bien de notre première rencontre où j’admirais déjà son sens unique du style, non par désir de se faire remarquer, mais plutôt par désir d’être elle-même dans toute son authenticité.  Elle avait de l’admiration pour ceux qui suivaient cette même voie.  Au fur et à mesure que notre amitié grandissait, je découvrais combien ses expériences passées l’avaient rendu curieuse, compatissante, et accueillante envers les autres.  Et je me demandais si ces mêmes expériences, avaient influencé ses expressions artistiques, car je reconnaissais souvent Roya dans ses œuvres soit à travers une émotion éclatante ou alors le calme du mystère.

Roya, bien que perçue par certains comme étant introvertie ou réservée, avait un côté dynamique et plein d’humour.  Elle gravitait vers ceux qui la faisaient rire, et quel rire elle avait !  Un rire franc, éclatant, inoubliable !  Prête à faire des farces tout en gardant un visage imperturbable.  Elle était spontanée, pleine d’énergie, et elle aimait beaucoup danser.  Nous allions souvent dans les boites de nuits au rythme fantastique du night life Montréalais.  Roya avait un large éventail d’appréciation musicale, écoutant aussi bien du classique que du jazz : Miles Davis était parmi ses préférés.

Elle n’a pas encore trente ans lorsqu’elle quitte Montréal pour New York afin d’y parfaire son art et diversifier son expérience.  Elle s’installe à Harlem et entreprend d’inspirer son entourage en servant cette communauté.  Elle crée ‘Les Jeunes Photographes de Harlem’ et devient co-fondatrice de ‘La Compagnie De Théâtre Pour Enfants de New York’ : deux organismes qui mettent l’accent sur les enfants et les arts.  Plus tard, lorsqu’elle s’installe dans le New Jersey, elle fonde un programme de développement pour enfants intitulé : ‘Noblesse Intérieure’.  Tous les aspects de son art et de ses services communautaires se retrouvent en grand détail à royamovafegh.com.

C’est durant son séjour aux Etats-Unis qu’elle rencontrera son mari Hooshmand et aura avec lui deux belles fillettes : Lia et Ariane.  Elle trouvera aussi une famille élargie dans la communauté Baha’i de NYC et de Hoboken, tout comme elle l’avait trouvée, des années auparavant, dans la communauté Baha’i de Montréal. Elle développe ses connaissances en médecine alternative, principalement le Reiki et le Body Talk, et pratiquera cet art pour soulager et en aider plusieurs.

Roya est revenue à Montréal il y a tout juste quelques années.  Elle renoue avec sa famille élargie au sein de la communauté Baha’i, ainsi qu’avec ses vieux amis d’école et d’université ; bien sûr elle se fera aussi de nouveaux amis.  La boucle est ainsi bouclée. Retour dans cette ville où elle a commencé à s’exprimer jusqu’à devenir une artiste magnifique et découvrir son être profond.

Le chemin de Roya dans cette vie l’a amenée à faire un voyage extraordinaire et ceux qui ont eu la bonne fortune de la croiser sur leur chemin, que ce soit pour un court moment ou encore pour de nombreuses années, ont été touchés d’une manière ou d’une autre.  Pour ceux qui n’ont pas été en mesure de la connaitre, ses qualités et son âme se reflètent dans les yeux et dans le cœur de ses enfants.

Elle a servi, elle a aimé, elle a ri, elle a inspiré, elle ne sera pas oubliée, Roya Movafegh.

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