Nouvelles

Montréal, le 24 mars 2022 – La 23e édition de la Semaine d’actions contre le racisme et pour l’égalité des chances (SACR 2022), qui est soulignée par les Nations Unies chaque année le 21 mars, a pour thème cette année « L’accueil des réfugié.e.s et des migrants.e.s au Québec ». Dans le cadre de ces activités, la Communauté bahá’íe de Saint-Laurent a organisé une table ronde sur le racisme et les préjugés de race sous forme d’une rencontre commune de réflexion et d’échanges sur les pistes de solutions pouvant éliminer les causes des préjugés raciaux. Ce rencontre virtuel a eu lieu en présence d’une quarantaine de personnes venant de toutes les couches de la société laurentienne et ailleurs à Montréal. Les deux conférencières invitées étaient Mmes Éliane Gabbay et Carmelle Rukiza.

DeSousa, Le maire de Saint-Laurent, Vana Nazarian, conseillère de la Ville et membre du Conseil d’arrondissement du district Côte-de-Liesse étaient parmi les dignitaires présents dans la réunion.

Deux prestations musicales étaient incluses dans le programme : la vidéo de Ô peuples du monde! composée par Lucie Dubé et sa chorale qui a réuni 40 voix du cœur sur l’Unité de l’humanité - texte extrait des écrits bahá’ís et à fin, la présentation d’un extrait des écrits bahá’ís sur l’Harmonie raciale lu par Janie et accompagné de guitare par sa sœur Oréanne Cardinal-Fernandez.

Le maire de Saint-Laurent, comme d’habitude, a commencé la réunion avec ses mots inspirants et encourageants pour ceux et celles qui œuvrent dans le chemin de l’unité de l’humanité en particulier l’harmone raciale. Il a donné l’exemple du quartier de Saint-Laurent, une communauté fortement multiculturelle et multiraciale représentant 53,5% des minorités visibles, d’ethnies et des langues différentes qui vivent en harmonie sur le territoire depuis longtemps.

Malgré les conflits actuels dans le monde, dit le maire, il ne faut jamais se décourager car finalement nous n’avons pas d’autre choix qu’apprendre vivre en paix ! Nous pensons fortement aux gens qui souffrent actuellement à cause de la situation en Ukraine, a continué M. de Sousa, et nous espérons, suite à la discussion de ce soir que nous pourrons arriver à une conclusion et penser aux moyens d’éliminer les conflits ! 

Notre première conférencière Mme Eliane Gabbay, a été conseillère en partenariat au Ministère de l’Immigration et des Communautés Culturelles connu maintenant sous le nom du MIFI (Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration) et a siégé sur le Conseil d’administration du CARI Saint-Laurent pendant de nombreuses années.  Elle est actuellement chargée de projet au Centre d’appui aux communautés immigrantes de Bordeaux Cartierville (CACI).

Elle a fait une analyse détaillée des causes de préjugé inconscient, intégration des immigrants, le rôle des médias en renforçant les préjugés, le rôle des parents et les institutions éducationnelles et finalement le rôle que l’histoire a joué dans la justification de cette action. Dès l’âge de trois ans, a dit Mme Gabbay, les enfants commencent à avoir des préjugés à cause de l’influence de la famille et de l’entourage.  

Elle a également mentionné l’importance du rôle de la famille et l’éduction donnée aux enfants. Il est souhaitable que les parents favorisent l’intégration des races et des couleurs dans la vie et l’éducation des enfants. Avoir des relation amicales avec d’autre communautés culturelles et encourager des conversations franches pour établir un rapprochement et une collaboration entre les gens sont essentiels.

Dans son discours, Mme Gabbay a été invité de répondre aux questions suivantes :

  1. Des préjugés de race inconscients et les pistes de solutions pouvant éliminer les causes des préjugés raciaux.
  2. Le rôle de la société notamment de la famille et de l’entourage dans la lutte contre le racisme et les préjugés pour construire une communauté dynamique, juste et inclusive.

Carmelle Rukiza, notre deuxième conférencière qui se considère comme citoyenne du monde et qui croit en l’unité de l’humanité, a parlé sur « Comment les individus et les institutions peuvent-ils travailler ensemble pour renforcer l’équité raciale dans nos communautés ? ».

Inspirée par les enseignements bahá’ís, elle a partagé la conviction que les jeunes peuvent apporter des contributions significatives en faveur de l’amélioration du monde.  Demeurant à Paris,  elle est animatrice d’un programme d’autonomisation spirituelle de préadolescents de 11 à 15 ans qui vise à renforcer le développement de capacités intellectuelles et morales, développer leurs talents et leurs qualités pour planifier et réaliser des projets de service très variés à leur communauté (ex. rendre visite aux personnes âgées, entretenir un jardin communautaire, etc.) Ce groupe de jeunes s’est donné le nom : « Les Heureux aidants »!

Il y a eu une période d’échanges (questions ou commentaires) avec Mme Gabbay et les participants où de nombreux thèmes sur le préjugé ont été abordé. M. le maire a commenté qu’une des raison de préjugé est manque de la connaissance d’autrui. Être ancré dans son milieu homogène et s’isoler des autres nous donnent certains préjugés. Pour résoudre ce défi, à Saint-Laurent, des espaces publique ont été créés pour favoriser les rencontres multiculturels et multiethniques. Ces espaces donnent la chance aux musiciens et aux artisans de tous les métiers incluant l’art culinaire de partager leurs talents avec les autres et libérer certaines barrières qui causent les préjugés.

Les présentations des deux conférencières étaient très enrichissantes. Elles nous ont donné l’occasion de réfléchir ensemble sur le racisme, la discrimination et les préjugés raciaux qui sont un des fléaux de notre société ! Ces idées sur la manière de faire évoluer notre communauté vers une vision d’unité raciale pour construire ensemble un monde plus juste, plus équitable et inclusive, pour que l’on puisse mieux-vivre ensemble, nous encouragent d’être fière de notre l’Unité dans la Diversité !

La vidéo de cet activité sera disponible bientôt sur ce site !

S5 Box