Ascension de Bahá’u’lláh

Montréal, le 28 mai 2025 – Bahá’u’lláh, le fondateur de la Foi bahá’íe, a quitté ce monde éphémère le 29 mai 1892. Dans chaque religion, la mort de son fondateur constitue un événement capital.

Comme à Montréal, partout dans le monde, les bahá’ís commémorent chaque année ce jour de deuil en méditant sur la vie et les enseignements de Bahá’u’lláh, et en affirmant leur conviction que l’esprit de Bahá’u’lláh n’est pas anéanti, mais s’est élevé au-delà des limites terrestres vers un royaume supérieur.

Les 75 années que Bahá’u’lláh a passées sur cette terre ont profondément marqué l’humanité. En tant que fondateur de la plus récente religion mondiale, sa vie a été jalonnée d’événements à la fois héroïques et éprouvants.

Bahá’u’lláh a traversé une série de rôles aussi remarquables que significatifs : noble persan, poète, mystique, reconnu dans son pays comme le « Père des pauvres », prisonnier de conscience, victime de tortures, exilé, et par-dessus tout, Messager divin ayant fondé et propagé la deuxième religion la plus étendue dans le monde : la Foi bahá’íe.

« La Révélation qui, depuis toujours, fut acclamée comme le But et la Promesse de tous les Prophètes de Dieu, et le Désir le plus cher de Ses Messagers, a été désormais révélée aux hommes, par la volonté omniprésente du Tout-Puissant et sur Son ordre irrésistible. L’avènement d’une telle Révélation a été annoncé dans toutes les Écritures sacrées. Voyez comment, malgré un tel appel, l’humanité s’est égarée de sa voie et s’est privée de sa gloire.

Dis : Ô vous, amants de l’Unique vrai Dieu ! Efforcez-vous de vraiment Le reconnaître et Le connaître, et d’observer dignement Ses préceptes. »

– Bahá’u’lláh, Extraits des Écrits de Bahá’u’lláh

Le mot « bahá’í » signifie « disciple de Bahá’u’lláh » – et la vie extraordinaire de ce dernier est devenue un modèle de progrès spirituel et social pour des millions de personnes à travers le monde. Ces bahá’ís, issus de toutes les classes sociales, de toutes les nations, de toutes les origines ethniques et de toutes les anciennes confessions, se sont engagés à promouvoir l’unité, la fraternité universelle et l’amour, en suivant les idéaux et principes enseignés par Bahá’u’lláh.

Durant sa vie, Bahá’u’lláh a enduré d’innombrables souffrances en tant qu’exilé et prisonnier – pourtant, sa nouvelle Foi a su rallier de nombreux adeptes. Ainsi, lorsqu’il quitta ce monde en 1892, certains observateurs et historiens se demandèrent si sa religion naissante allait survivre.

Contre toute attente, non seulement la Foi bahá’íe a survécu à la disparition de Bahá’u’lláh, mais elle a prospéré, s’est rapidement développée et s’est étendue à tous les continents. Plus important encore, elle a conservé l’unité et l’intégrité prônées par Bahá’u’lláh, sans se diviser en factions hostiles et courants rivaux, comme cela a souvent été le cas pour d’autres religions après la disparition de leur fondateur.

Malgré les persécutions, l’exil, l’emprisonnement et les tortures que Bahá’u’lláh a subis du fait de ses enseignements progressistes, il a évité ces divisions en établissant une Alliance écrite, transmettant la direction de la Foi bahá’íe à son fils aîné, ‘Abdu’l-Bahá.

Les enseignements bahá’ís insistent sur la sainteté des droits de l’homme pour tous, l’égalité entre les sexes, l’unité de toutes les races et ethnies, ainsi que la promotion de la paix universelle. Les bahá’ís croient en la recherche indépendante de la vérité et en la liberté absolue de chacun de pratiquer la religion de son choix. Ces idées audacieuses, parmi bien d’autres, ont conduit les autorités religieuses et politiques perses et ottomanes à persécuter Bahá’u’lláh pendant quatre décennies, dans une vaine tentative d’éteindre sa Foi.

Bahá’u’lláh a souffert terriblement, non pour un quelconque crime, mais pour avoir proclamé les principes pacifiques de sa nouvelle religion. Pourtant, malgré son départ de ce monde, la Foi bahá’íe continue de croître, de se développer et de prospérer aux quatre coins du globe.