Jours saints jumeaux : célébration des anniversaires de la naissance du Báb et de Bahá’u’lláh
- Envoyé spécial
- 21 oct.
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Montréal, le 22 octobre 2025 – Les bahá’ís du monde entier, tout comme les croyants des divers quartiers de Montréal, ont célébré avec joie les anniversaires de la naissance du Báb et de Bahá’u’lláh, les fondateurs de la foi bahá’íe. Ces deux jours, observés les 22 et 23 octobre cette année, sont connus sous le nom de Jours saints jumeaux, en raison de la proximité de leurs dates selon le calendrier persan en vigueur au XIXᵉ siècle.
Ces célébrations soulignent l’unité spirituelle entre les deux figures centrales de la foi bahá’íe. En effet, la mission du Báb, né Siyyid `Alí-Muhammad en 1819, fut d’annoncer la venue imminente d’un autre messager divin : Bahá’u’lláh. Le Báb — dont le nom signifie la Porte en arabe — lança en 1844 un appel à la transformation spirituelle et sociale de la société perse. Son message, révolutionnaire pour l’époque, ébranla l’ordre religieux et politique établi, ouvrant la voie à la révélation de Bahá’u’lláh.
Figure charismatique et jeune visionnaire, le Báb proclama la fin d’une ère religieuse et l’aube d’une nouvelle. En six années seulement, sa mission attira des milliers de disciples et donna naissance à une religion indépendante, dotée de ses propres lois et écrits sacrés, dont le Bayán persan. Bien que son ministère fût bref, son influence fut durable, marquant un tournant dans l’histoire spirituelle de l’humanité.
Dans le cadre de ces jours commémoratifs, les fidèles se remémorent également la vie et l’œuvre de Bahá’u’lláh, né à Téhéran le 12 novembre 1817. Issu d’une famille noble et descendante de la dynastie sassanide, Bahá’u’lláh montra dès son jeune âge une intelligence et une sagesse hors du commun, malgré l’absence d’éducation formelle. Refusant les privilèges et les honneurs offerts après la mort de son père, il choisit de se consacrer aux plus démunis.

En 1844, Bahá’u’lláh adhéra avec ferveur à la foi proclamée par le Báb, sans jamais le rencontrer. Cette conviction lui valut de longues années d’emprisonnement, d’exil et de persécution. En 1863, à Bagdad, il annonça publiquement sa propre mission prophétique, affirmant être celui que le Báb avait annoncé.
Durant quatre décennies d’exil à travers la Perse et l’Empire ottoman, Bahá’u’lláh produisit une œuvre colossale : des milliers de tablettes, écrits et prières, révélant une vision d’unité mondiale, de justice et de paix entre les peuples. Il termina sa vie en Terre sainte, laissant en héritage une révélation spirituelle que ses disciples considèrent comme la plus récente d’une lignée divine s’étendant d’Abraham à Muhammad, en passant par Krishna, Bouddha, Moïse et le Christ.
Les Jours saints jumeaux, célébrés avec ferveur dans les communautés bahá’íes du monde entier, rappellent ainsi le message universel de fraternité, de paix et d’unité que ces deux grandes figures ont légué à l’humanité.



