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La porte de la connaissance

  • Photo du rédacteur: Envoyé spécial
    Envoyé spécial
  • 9 juil.
  • 2 min de lecture

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Montréal, le 9 juillet 2025 – Comme dans des milliers de localités à travers le monde, les baha’ís de divers quartiers de Montréal se sont réunis aujourd’hui pour commémorer un événement marquant de leur foi : le martyre du Báb, figure prophétique et précurseur de Bahá’u’lláh, fondateur de la Foi bahá’íe.


Considéré comme un héraut d’une ère nouvelle, le Báb a, dès 1844, lancé un appel à une transformation profonde de la société. Ses enseignements visionnaires invitaient l’humanité à adopter une perspective renouvelée, à la hauteur des bouleversements engendrés par les avancées scientifiques, les mutations industrielles et les réformes sociales de son temps. Il posait les jalons d’un monde en quête d’unité, de justice et de progrès spirituel.


Quatre années à peine après le début de sa mission, il fut convoqué à Tabríz – dans l’actuel Iran – pour être interrogé par les autorités religieuses et politiques de l’époque. Le 9 juillet 1850, sur ordre du ministre en chef du Shah, le Báb fut exécuté dans la caserne militaire de Tabríz, aux côtés d’un jeune disciple dévoué, Anís. Un peloton de 750 fusils mit fin à leur vie terrestre, mais donna naissance à une mémoire indélébile.


La vie fulgurante et le courage du Báb ont profondément marqué les esprits, au point de faire écho bien au-delà des frontières de la Perse. Son destin tragique et lumineux a captivé les intellectuels européens. Le critique littéraire français Jules Bois évoquait encore, plusieurs décennies plus tard, l’impact de cette figure mystique sur les penseurs du XIXe siècle, témoignant d’un rayonnement qui défiait les limites du temps et de l’espace.


Toute l’Europe a été agitée de pitié et d’indignation […]. Parmi les écrivains de ma génération, dans le Paris de 1890, le martyre du Báb était encore un sujet aussi actuel que les premières nouvelles de sa mort [en 1850]. Nous avons écrit des poèmes sur Lui. Sarah Bernhardt a sollicité Catulle Mendès pour une pièce de théâtre sur le thème de cette tragédie historique.

Benjamin Jowett, directeur du Balliol College d’Oxford, a fait remarquer que la religion du Báb pourrait renfermer « la promesse de l’avenir », et pourrait ainsi se révéler, a-t-il dit à un ami, « le plus important mouvement religieux depuis la fondation du christianisme ». D’autres occidentaux, dont Léon Tolstoy, Edward Granville Browne, A.L.M. Nicolas, Ernest Renan, Matthew Arnold, et George Curzon, ont parlé et écrit de l’émouvante histoire du Báb dans les salons et les cafés d’Europe, jusque dans les années 1890.


Aujourd’hui, cette commémoration se veut à la fois un hommage à un destin sacré et un rappel du pouvoir transformateur de la vérité, même face à l’injustice.


Refer :


- Jules Bois quoted in: Shoghi Effendi. God Passes By

- Duncan Wu. William Hazlitt: The First Modern Man.

- The Bahá’í World, vol. 9, 1940-1944

  • Photo : Sanctuaire du Báb

 
 
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