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Montréal, le 10 Juillet, 2023 - Les báhá’is de nos quartiers à Montréal aussi bien que les différentes Communautés à travers le monde entier ont commémoré le martyre du Báb, exécuté en 1850.

En l'année 1901, après la publication du fameux livre de Tolstoï appelé « Guerre et paix », le prince Reza Arfa Al-Feld (ambassadeur du gouvernement iranien à Istambul et également représentant officiel de l'Iran lors de la première conférence de La Haye) écrivît une lettre à Tolstoï lui demandant de lui expliquer les outils pour une paix durable. Voici la réponse de Tolstoï : « Je suis reconnaissant pour votre gentillesse. ...Cette question était très surprenante et n'avait pas l'air si sérieuse à propos de la façon dont vous m'avez demandé les outils pour une paix durable. Si cette question était sincère, le gouvernement et la nation iraniennes n'auraient pas martyrisé et exilé deux prophètes de paix nommés Hazrat Báb [sa sainteté la Porte] et Hazrat Bahá'u’lláh [sa sainteté La Gloire de Dieu] qui sont venus d'Iran. ...Assurez-vous que la clé de la paix est entre les mains du prisonnier de Akkā [ville d’Israël], Hazrat est Bahá'u'lláh. … »

Ce mouvement de réforme sociale et religieuse pris de l’ampleur le 10 juillet 1850 à Tabriz en Perse (l’Iran actuel). Devant les autorités civiles, religieuses et le corps consulaire, un jeune homme de 31 ans, surnommé le Báb, était exécuté publiquement par un escadron de soldats. Son crime ? Avoir prêché au nom de Dieu, la liberté de conscience de chacun, l’égalité des sexes, la justice sociale, mais surtout, la venue imminente d’un grand éducateur mondial, le Promis ou le Messie annoncé par les écrits sacrés de toutes les religions du monde. Le rôle du Báb, précurseur de Bahá’u’lláh (1817-1892) et ayant préparé le peuple à le reconnaître, ressemble beaucoup à celui de saint Jean-Baptiste. De même que Jean-Baptiste disait du Christ : « Celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers », le Báb écrivait concernant Bahá’u’lláh : « En vérité, je ne suis moi-même qu’un anneau placé au doigt de celui que Dieu rendra manifeste. Il le fait tourner comme il lui plaît ».

Un peu avant l’exécution du Báb, le jeune et fervent disciple Áqá Muhammad ‘Ali avait supplié ardemment ses bourreaux d’être martyrisé avec lui et d’être placé sur le pillier de telle façon que son propre corps protégerait celui du Báb. Un peu plus tard, ils furent finalement suspendus au moyen de cordes placées sous les bras de telle sorte que la tête de Muhammad Ali repose sur la poitrine de son Maître bien-aimé. Voici les dernières paroles que le Báb adressa à la foule qui le regardait alors que le régiment se préparait à tirer l’ultime salve : « Si vous aviez cru en moi, ô génération rebelle, chacun d’entre vous aurait suivi l’exemple de ce jeune homme qui était supérieur à la plupart d’entre vous quant au rang, et vous vous seriez volontairement sacrifiés dans mon sentier. Le jour viendra où vous me reconnaîtrez ; ce jour-là, j’aurai cessé d’être parmi vous ».

 

Photo : Sanctuaire du Báb et les jardins suspendus du Mont Carmel, Haïfa-Israël.

Source : Page Face Book, Jacques Proulx.

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