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Montréal, le 22 janvier 2022 - Des amis, des collègues, des élèves, des musiciens, des journalistes, des artistes, des professeurs d'université, des membres de la communauté noire, un juge et des politiciens ainsi que des membres des organes administratifs bahá'ís de partout au Québec et en Amérique du Nord, se sont réunis pour célébrer la vie d'une femme exceptionnelle qui a servi l'humanité dans sa communauté de Verdun et dans d'autres régions de la province pendant près d'un siècle !

Bahá'u'lláh, le prophète fondateur de la foi bahá'íe, « a un jour comparé les gens de couleur à la pupille noire de l'œil entourée de blanc. Dans cette pupille noire, on voit le reflet de ce qui est devant elle, et à travers elle brille la lumière de l'esprit. »

Et c'est ainsi qu'était Violet : elle faisait briller la lumière de l'esprit sur tous ceux qui croisaient son chemin !

Il était impossible d'écouter toutes les réminiscences de plus de soixante amis présents à sa commémoration virtuelle, mais tous étaient unis dans le fait que Violet était leur mentor, leur guide et leur aide dans tous leurs efforts !

Le premier message de reconnaissance a été envoyé par Marie-Andrée Mauger, la mairesse de l'arrondissement de Verdun où Violette est née et a résidé toute sa vie : 

" Nous ferons en sorte d'honorer la mémoire de Mme Violet States Grant, Grande Verdunoise ", tel était le message ! Plus tard, elle a rendu un hommage élogieux à Violet sur sa page Facebook.

Les messages des élèves de Violet étaient innombrables. Elle avait enseigné dans les écoles publiques de Verdun et de Montréal pendant 25 ans et comme professeur de piano pendant 28 ans en privé. Certaines semaine, elle a donné le cours de musique à plus de mille élèves par semaine !

Son honorable Juanita Westmoreland-Traore, premier juge noir de l'histoire du Québec et premier doyen noir d'une faculté de droit de l'Université de Windsor (Ontario) de l'histoire du Canada, a mentionné qu'elle avait pris des leçons de musique avec Violet lorsqu'elle n'avait que six ans. Plus tard dans sa vie, Violet l'a présentée à « Cross Roads Africa », où elle a beaucoup appris sur la vie et la solidarité internationale. Ce qui est remarquable chez Mme States, dit-elle, c'est l'attention qu'elle portait à ses élèves dans les écoles primaires ainsi qu'à ceux ou celles qui prenaient des cours chez elle. On lui a refusé d'enseigner dans les écoles publiques en raison des préjugés raciaux de l'époque, alors elle a enseigné la musique dans sa propre maison. Il lui a fallu des années avant d'être autorisée à enseigner dans les écoles publiques. Elle a donné une grande importance que les étudiants deviennent autonomes en économisant leur argent à la Caisse Populaire Desjardins. Violet a également encouragé le futur juge à rejoindre la chorale de musique gospel noire et à apprendre l'histoire de la communauté noire. Violet a appris à ses élèves qu'ils pouvaient surmonter tous les obstacles, quelle que soit leur nature. Elle était une véritable mère spirituelle pour la communauté et ses élèves. Les élèves de Violet étaient sa famille !

Violet était souvent arrêtée dans la rue par ses élèves et recevait des mots de gratitude de leur part, en particulier de ceux qui avaient appris à économiser leur argent et que l'épargne était devenue un départ important dans leur vie future !

Violet était attentive aux difficultés que traversaient ses élèves. À une occasion, elle a encouragé l'une d'entre elles à améliorer son anglais par correspondance avec un ami australien. Violet a mentionné à cette étudiante que non seulement elle améliorait son anglais mais qu'elle pouvait aussi parler de la foi bahá'íe à son correspondant. Cette correspondance s'est poursuivie pendant près de cinquante ans, a dit l'étudiante, et elle se poursuit toujours !

Violet était également membre du Montreal Coloured Women's Club. Elle a voyagé avec eux pour suivre la Route de l’esclave, un projet de l’UNESCO. Violet était une femme d'action sociale dans tous les domaines de la vie. Elle a joué un rôle majeur dans l'hommage rendu aux premiers cheminots noirs du Canada et dans la reconnaissance officielle d'un cimetière historique d'esclaves à Saint Armand, au Québec.

Violet a fait partie du projet d'histoire orale de Verdun et a également remporté des jeux athlétiques dans son école. Sans surprise, le directeur de l'école ne lui a pas remis le trophée qu'elle avait gagné lors de l'assemblée de l'école parce qu'elle était noire. Il s'est rendu dans la classe de Violet et lui a remis le trophée plus tard, sans aucune cérémonie !

Violet était une femme pleine d'amour, remarque l'une des amies présentes, tenace est un autre attribut qui lui vient à l'esprit. Chaque fois que Violet trouvait une idée ou un sujet intéressant, elle devait persister à le suivre pour atteindre son but !

Il y avait de nombreux messages des élèves de Violet ; tous étaient d'accord pour dire que Violet était une personne aimante qui se souciait non seulement de ses élèves mais aussi de leurs familles.

Violet roulait à bicyclette dans les rues de Verdun tous les jours jusqu'à l'âge de 80 ans, soit pour aller travailler, soit pour faire des courses.

Il était incroyable d'entendre combien Violet a subi de préjugés raciaux tout au long de sa vie. Depuis son enfance jusqu'à la fin de sa vie, elle en avait plein les oreilles : "N-, Noir" - "N-, Noir" ! la chansonnette et la voix des enfants pendant son temps d'école. Le seul endroit où elle n'a pas eu de préjugés, c'est peut-être pendant les années où elle a joué de la musique dans un orchestre symphonique composé uniquement de femmes. Elle s'est rendue à New York en 1947 avec l'orchestre pour donner un concert dans le prestigieux Carnegie Hall. C'était une période de ségrégation terrible en Amérique du Nord, mais rien ne pouvait empêcher Violet de faire ce qu'elle était censée faire ! Elle était la seule femme noire de cet orchestre !

Violet était un être humain unique non seulement dans l'histoire de la communauté bahá'íe, mais aussi à Verdun et à Montréal où elle a servi l'humanité pendant près d'un siècle ! Il est déchirant de penser qu'une personne aussi exceptionnelle puisse faire l'objet de discrimination dans la société !

Le 4 janvier 2022, dans l'après-midi, l'âme pure de Violet States Grant s'est envolée vers le monde de l'au-delà, à cinq jours de son centenaire. Ses élèves, la communauté bahá'íe de Montréal et l'arrondissement de Verdun, où elle est née et a servi toute sa vie pendant près d'un siècle, se souviendront toujours d'elle avec amour et affection.

Voici le lien pour voir l'enregistrement vidéo de la commémorationhttps://vimeo.com/676665687

Montréal, le 8 janvier 2022 – Dans la nuit du 4 janvier 2022, l’âme de Violet States (née Grant), une servante dévouée de la foi de Bahá’u’lláh, a pris son envol vers le jardin du Royaume Immortel de Dieu à l’âge de 98 ans. Elle est et sera pour toujours la première femme de sa race qui est devenue bahá’íe à Montréal.

Une femme courageuse que rien ne pouvait l’arrêter d’atteindre les objectifs de sa vie, née à Verdun de parents immigrants jamaïcains. Violet n’a pas grandi dans les milieux huppés de la musique classique mais son père, un travailleur sur les chemins de fer, a tenu à ce qu’elle suive des cours de piano en plus de son parcours scolaire régulier.

Sans être découragée des préjugés raciaux la jeune Violet se fixe alors comme objectif de devenir à son tour enseignante de musique et est même acceptée au McDonald Teacher College, l’ancienne faculté de musique de l’Université McGill.

Quand le directeur de l’établissement la rencontre en personne et réalise qu’elle est noire, la dissuade toutefois d’entamer ses études, prétextant que bien peu de parents accepteraient qu’une personne de couleur enseigne à leurs enfants.

Loin de la décourager, ce refus la motive au contraire à trouver une autre manière d’atteindre son but. Grâce à une bourse, elle entre alors au Conservatoire de musique de Montréal pour compléter une Majeure en piano.

C’était en 1940 que Violet, une jeune pianiste, assiste sur le Mont-Royal au tout premier concert de la Symphonie féminine de Montréal, un orchestre rassemblé par la chef Ethel Stark et composé uniquement de femmes. C’est le coup de foudre. Violet veut s’y joindre.

Elle, alors, devienne la toute première Noire à avoir fait partie d’un orchestre professionnel en Amérique du Nord. Le fait que cet orchestre symphonique n’avait pas de piano dans son ensemble ne l’a jamais découragé ! L’orchestre, plutôt, manquait une clarinettiste !  Violet s’est orientée vers cet instrument qu’est entièrement différent de piano ! Trois ans plus tard, elle passe les auditions avec brio et est acceptée dans l’ensemble !

C’est avec cet orchestre qu’en 1947, alors que la ségrégation règne partout aux États-Unis, elle deviendra la première Noire à jouer au Carnegie Hall, prestigieuse salle de concert de New York.

À une époque où les femmes venaient tout juste d’obtenir le droit de vote et où la ségrégation était à son plus fort, elle a mené une carrière exceptionnelle, ouvrant la voie aux générations suivantes. Violet s’est également beaucoup impliquée dans son arrondissement de Verdun, entre autres en dirigeant bénévolement des chœurs amateurs. Son rôle dans la communauté avait déjà été salué en 2002, lorsqu’elle a reçu le titre de Grande Verdunoise !

Violet a adhéré à la Foi le 8 janvier 1961 à Verdun et a servi comme membre de l'Assemblée spirituelle de Verdun, desservant depuis de nombreuses années comme la Secrétaire de cette institution. Elle est la première femme croyante de sa race à Montréal qui a accepté la Foi.

Dû à son dévouement et sa générosité, la ville de Verdun auraient voulu qu’on nomme une rue ou un établissement de Verdun en son honneur. Par contre elle a été choisie comme Bâtisseuse de la Cité pour représenter Verdun qui est devenue décidément un quartier de Montréal !

Elle a également participé aux projets tels d'honorer les premiers cheminots noir et la reconnaissance officielle d'un cimetière d'esclaves à St-Armand (Québec). Elle a également ouvert, en collaboration avec la Caisse Populaire Desjardins, des comptes d’épargne pour tous les étudiants de l’École primaire Verdun et à travers ce projet, elle a enseigné pour la première fois aux enfants l’importance de l’épargne.

Finalement, Violet Grant States aura su prouver au directeur du McDonald Teacher College qu’il avait tort, puisqu’elle a enseigné la musique à des milliers de jeunes, au privé pendant 28 ans et dans les écoles publiques pendant 22 ans.

 'Abdu'l-Bahá raconte que Bahá'u'lláh, a comparé un jour les gens de couleur à la pupille noire de l'œil entourée de blanc. Dans cette pupille noire, on voit le reflet de ce qui est devant elle, et à travers elle brille la lumière de l'esprit. 

Que son âme progresse dans les mondes éternels de Dieu où aucune préjugé et rancœur existent !

Montréal, le 7 novembre 2021 - La naissance du Báb, le héraut de la foi bahá'íe, ainsi que celle de Bahá'u'lláh, le prophète fondateur, ont été célébrées avec une grande joie dans la plupart des quartiers de la ville. De nombreux amis et chercheurs se sont joints à ces célébrations avec des chants, des histoires, des clips vidéo et de la musique.

Dans le quartier Saint-Laurent, les deux événements ci-dessus ont été célébrés par vidéoconférence en présence de nombreux amis et chercheurs. Le programme comprenait des passages des Écrits du Báb et de Bahá'u'lláh accompagnés de chansons et d'histoires tirées de la vie des deux fondateurs de la Foi. Un clip vidéo sur l'enfance du Báb spécialement produit pour l'occasion a été projeté.  

Dans son Livre très saint, Bahá’u’lláh a écrit :

« Toutes les fêtes ont atteint leur consommation dans les deux Fêtes les plus grandes, et dans les deux autres Fêtes qui tombent les jours jumeaux... Ainsi a-t-il été décrété par Celui qui est l'Ordonnateur, l'Omniscient ».

Bahá’u’lláh a demandé aux bahá'ís de célébrer des fêtes d'unité, de joie et de commémoration à chacun de ces deux jours spéciaux, ce qui les place au deuxième rang en importance dans le calendrier bahá'í après les deux « plus grandes fêtes » - qui commémorent la déclaration de Bahá'u'lláh dans le jardin de Ridván en 1863 et la déclaration du Báb à Shiraz en 1844.

Les bahá'ís du Moyen-Orient ont traditionnellement observé les deux jours saints selon le calendrier lunaire musulman et les ont célébrés ensemble des jours consécutifs, les comptant comme une seule fête de deux jours.

Dans ce calendrier lunaire musulman, cependant, les deux jours saints ont lieu à des dates différentes chaque année, car chaque nouveau mois commence avec l'apparition d'une nouvelle lune, plutôt qu'à une date fixe du calendrier solaire. Par rapport à ce calendrier solaire de 365 jours, le calendrier musulman « perd » environ onze jours chaque année, puisque douze cycles lunaires représentent environ 354 jours, ce qui est inférieur à un cycle solaire complet.

Bahá'u'lláh est né deux ans avant le Báb. Dans le calendrier solaire occidental, leurs anniversaires sont séparés d'environ trois semaines. Cela signifie que l'anniversaire de Bahá'u'lláh (2 Muharram de l'année 1233 A.H.) est tombé le 12 novembre 1817 A.D., tandis que l'anniversaire du Báb (1 Muharram de l'année 1235 A.H.) est tombé le 20 octobre 1819.

Dans les pays occidentaux, les bahá'ís ont traditionnellement observé ces deux anniversaires le 12 novembre et le 20 octobre, les dates historiques fixées pour ces jours sur le calendrier solaire. Mais en 2014, un changement significatif a eu lieu : les bahá'ís du monde entier, y compris des pays occidentaux, ont commencé à célébrer ces joyeux jours saints selon un nouveau mélange unique des calendriers solaire et lunaire. Au lieu de se fier uniquement à l'un ou l'autre de ces calendriers, les bahá'ís célèbrent maintenant les Jours Saints Jumeaux huit mois lunaires après le Nouvel An bahá'í, qui a lieu à l'équinoxe vernal de l'année solaire, habituellement le 21 mars.

Cette année, les Jours Saints Jumeaux tombent les 6 et 7 novembre. Tout comme les enseignements bahá'ís réconcilient et unissent les religions, ils unissent et réconcilient également les calendriers du monde, en adaptant les observances lunaires et solaires en une seule. La Maison universelle de justice, l'organe directeur mondial de la foi bahá'íe, a écrit :

« L'adoption d'un nouveau calendrier dans chaque dispensation est un symbole du pouvoir de la Révélation divine de remodeler la perception humaine de la réalité matérielle, sociale et spirituelle. Grâce à lui, les moments sacrés sont distingués, la place de l'humanité dans le temps et l'espace réimaginée, et le rythme de la vie refondu ».

Lorsque les bahá'ís célèbrent ces heureux événements, tout le monde est le bienvenu. Lors des rassemblements mondiaux bahá'ís pour la naissance du Báb et la naissance de Bahá'u'lláh, le bonheur et la fête règnent. Les sourires se multiplieront, la musique jouera, les amis se réuniront, les enfants riront, une chaleureuse camaraderie remplira l'air - et si possible, des rafraîchissements seront servis.

Ces Journées saintes jumelles marquent une saison joyeuse et festive de l'année bahá'íe, où la communauté bahá'íe se réunit pour commémorer l'avènement des deux prophètes de Dieu, le Báb et Bahá'u'lláh, les fondateurs jumeaux de la Foi, et pour saluer le début d'une nouvelle ère d'unité humaine.

Photos : les lieux de naissance du Báb à Chiráz et de Bahá'u'lláh à Téhéran - Archives du Centre mondial bahá'í

Montréal, le 27 novembre 2021 – Nombreux amis dans les quartiers de Montréal se sont rassemblés pour commémorer le centenaire d’anniversaire de 'Abdu'l-Bahá, l'une des figures centrales de la communauté mondiale bahá’íe.

Les amis de Saint-Laurent en partenariat avec le Centre d’action bénévole et communautaire du quartier ont organisé une rencontre par téléconférence au cours de laquelle un don de 11 tablettes numériques pour soutenir « L’ABC DES AÎNÉS » a été offert au Centre ABC. Cet outil est pour faciliter nos aînés à garder contact avec leur famille, d’avoir accès à des loisirs en ligne (jeux, films, musique, etc.)

Une quarantaine de personnes y compris le maire de Saint-Laurent Alan de Sousa, des membres du Conseil de la ville, la députée (fédérale) de Saint-Laurent, Mme Emmanuela Lambropoulos, le député provinciale, la directrice générale du Centre d’action bénévole et communautaire ainsi que plusieurs autre organismes communautaires étaient présent.

Dans son discours, Alan DeSousa, conseiller municipal de Montréal et maire de Saint-Laurent, a fait observer que le « puissant message de ‘Abdu’l-Bahá sur l’égalité de la race humaine et la paix universelle a pris racine dans le monde entier. »

« La foi bahá’íe nous enseigne que nous devons nous préoccuper activement des besoins de l’humanité », a poursuivi M. DeSousa. « J’ai vu cet enseignement passer des mots à la réalité, grâce au dévouement et aux services de la communauté bahá’íe locale, qui est active ici depuis 1956. » Dans une ville si diverse, a-t-il noté, « nous devons parvenir à une communauté de pensée, d’idéaux spirituels et de vision qui rassemble les gens. »

Un programme varié de musique, de vidéo et une présentation sur la vie et les œuvres charitables de 'Abdu'l-Bahá a été présenté. Pendant la période de témoignage, un des participants, Michel Atallah, dont la famille habitait la région de ‘Akká et Haïfa pendant la période de l’empire Ottoman, a raconté le souvenir de leurs amitiés avec 'Abdu'l-Bahá et sa famille. Cette relation a duré au moins trois générations dans sa famille.

Un autre événement par rapport à la commémoration du centenaire du décès de 'Abdu'l-Bahá était une réception dont l’Assemblée spirituelle nationale était l’hôte. Cette réunion intime qui a eu lieu au Centre d’accueil du Sanctuaire bahá’í de Montréal a rassemblée un nombre impressionnant de dignitaires tels que l’archevêque de Montréal Msg Lépine, les professeurs des universités, les organismes religieux, le Centre de droit de la personne, Conseiller de la ville et un professeur de l’université Urbanienne de Rome.

Originaire de Perse, 'Abdu'l-Bahá a passé la majeure partie de sa vie comme prisonnier et exilé à cause de sa foi. En 1912, peu après sa libération de la célèbre prison ottomane d'Akka, il s'est rendu à Montréal à l'âge de 68 ans, lors de sa tournée en Amérique du Nord, en Europe et en Égypte.

Ambassadeur de la paix, bien connu en Europe et en Amérique du Nord, ‘Abdu’l-Bahá arrive à Montréal pour attirer l’attention du peuple du Canada sur l’importance vitale et essentielle de la coopération entre les habitants de la planète en vue d’arrêter une guerre dévastatrice qui a ravagé l’humanité peu après!

En raison de la visite de ‘Abdu’l-Bahá, la résidence de l’architecte William Sutherland Maxwell, sise sur l’avenue des Pins Ouest à Montréal et elle-même conçue par son propriétaire, a été désignée le Sanctuaire bahá’í, le seul en Occident.

Au cours de sa visite, il s'est adressé à des milliers de personnes dans diverses églises, salles de conférences, et a eu des entretiens personnels, notamment avec Robert Stanley Weir, auteur de notre hymne national « Ô Canada », Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal et le recteur de l'université McGill, Sir William Peterson.

« L'apôtre de la paix », « le sage oriental », « le voyant oriental » sont quelques-uns des noms que la presse anglophone et francophone de Montréal lui ont donnés dans quelque 34 articles de journaux publiés pendant sa visite de neuf jours.

« Il a parlé à divers publics de l'unicité de la religion, de l'éradication des préjugés, de l'égalité des femmes et des hommes, de la science et de la religion, de la recherche de la vérité et de la justice économique. Il a averti, de manière prophétique, de l'imminence d'une guerre en Europe ».

En 1912, le New York Times citait 'Abdu'l-Bahá pour dire : « Le temps est venu pour l'humanité de hisser l'étendard de l'unicité du monde humain, afin que les préceptes dogmatiques et les superstitions puissent prendre fin. »

Ce sont là quelques-uns des principes que la communauté montréalaise et des environs s'efforcent de mettre en œuvre dans leur vie et leur groupement grâce à des programmes éducatifs d'inspiration bahá'íe. Ils commémoreront le centenaire de son décès en ligne et lors de petits rassemblements en personne.

L'héritage et l'impact de la visite de 'Abdu'l-Bahá à Montréal sont toujours présents et cette année nous rappelle que ses paroles et ses enseignements sont aussi pertinents aujourd'hui qu'il y a 100 ans.

 

Sources : « ‘Abdu’l-Bahá au Canada », publication de Bahá’í Canada

Service canadien de nouvelles bahá’íes : https://news.bahai.ca/fr/articles/le-centenaire-de-l-ascension-de-abdu-l-baha-est-souligne-au-sanctuaire-baha-i.html

Montréal, le 28 octobre 2021 - L'université McGill a fièrement reconnu la contribution d'une femme bahá'íe de 98 ans d'origine africaine lors de l'exposition de la célébration du bicentenaire de cette institution, le mois de septembre passé ! L'exposition s'intitulait « Texture, rythme, rime ».

Unique non seulement dans l'histoire bahá'íe de Montréal mais aussi dans celle de notre ville, Violet States (née Grant) a été reconnue par la Ville de Montréal comme l'une des 20 femmes qui ont contribué à bâtir notre ville. En fait, elle possède une collection de reconnaissances de diverses organisations, de Verdun où elle a vécu toute sa vie, de Montréal en passant par l'université McGill. Elle a obtenu son diplôme de pianiste de concert de cette institution d'enseignement renommée en 1968. Elle a enseigné la musique et les mathématiques dans plusieurs écoles de Verdun et de Montréal. Elle s'est produite dans un orchestre entièrement féminin au Carnegie Hall de New York en 1943 aussi bien qu’à Montréal. Elle a été la première enseignante de la Commission scolaire de Montréal à encourager ses élèves à ouvrir un compte d'épargne bancaire pour leur vie future. Elle a négocié avec la banque pour permettre à ses jeunes élèves d'ouvrir un compte bancaire, ce qui n'était pas permis à l'époque !

La relation entre la communauté bahá'íe et l'Université McGill remonte à la visite de 'Abdu'l-Bahá à Montréal en 1912. Le 3 septembre 1912, le recteur de l’université McGill, Dr. William Peterson a rencontré 'Abdu'l-Bahá à l’hôtel Windsor. Dans la discussion qu’Il eut avec cet éminent éducateur, ‘Abdu’l-Bahá expliqua et clarifia divers  principes bahá’ís qui furent évoqués au cours de leur discussion en ajoutant : 

« Ce sont les objectifs du peuple de Bahá’u’lláh. Ne souhaitez-vous pas faire le même travail ? Vous devriez également vous efforcer pour que l'unité réelle du monde de l'humanité puisse être réalisée ; que l'humanité puisse être libérée de préjugés et guérie de guerres et de conflits. C'est pour cela que nous nous efforçons. »

Lors de sa première journée à Montréal, 'Abdu'l-Bahá, accompagné de l'architecte Sutherland Maxwell, se promenèrent dans le complexe des bâtiments de l'Université McGill ; Il est rapporté qu'Il dit :  

« Du fait que l’éducation soit seulement basée sur le matériel et que seule la philosophie naturelle est enseignée, ces universités ne produiront pas des érudits talentueux. Lorsque la science naturelle et la philosophie divine sont enseignées ensemble, elles engendreront des âmes exceptionnelles et occasionneront un grand avancement. La raison du succès des écoles grecques fut qu'elles combinèrent les philosophies naturelles et divines ensemble. »  

Depuis que le sanctuaire bahá'í a été ouvert au public à l'occasion du centenaire de la visite de 'Abdu'l-Bahá à Montréal en 2012, de nombreux étudiants de la faculté de McGill ont régulièrement visité cette maison unique dans le monde bahá'í occidental bénie par la présence de 'Abdu'l-Bahá pendant neuf jours consécutifs. Des étudiants venus d'aussi loin que l'Université de Kyoto, au Japon, ont visité le sanctuaire et se sont émerveillés de la beauté du bâtiment ainsi que de ses meubles et autres objets décoratifs.

Violet States, aujourd'hui âgée de 98 ans et en parfaite santé, vit dans un foyer pour personnes âgées dans le quartier Saint-Henri à Montréal, dans un autre monde inconnu du reste d'entre nous, en paix et ignorant toutes les reconnaissances que l'université McGill et Montréal lui ont accordées !

Pour voir l'exposition d'art de McGill sur Violet States, veuillez cliquer sur le lien suivant :

https://200.mcgill.ca/fr/texture-rythme-rime/

Faites défiler la page et cliquez sur MUSIQUE.

 

Photos : Courtoisie des Archives de l'Université McGill

Citations de 'Abdu'l-Bahá tirées du Journal de Mahmúd

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